Présentation:
La question de la nature de l’énergie sombre et de la matière sombre est une des interrogations majeures de la physique contemporaine. En effet, ces deux composantes représentent plus de 95% du contenu de l’univers mais leur identité demeure inconnue à ce jour. L’étendue de notre ignorance peut être appréhendée en réalisant que l’expansion accélérée de l’univers, mise en évidence pour la première fois en 1998, peut être interprétée en termes de la constante cosmologique, d’une déviation à la théorie standard de la gravitation aux échelles cosmologiques ou bien d’une nouvelle forme de l’énergie (énergie sombre).
Plusieurs expériences, dont deux exemples sont le satellite Euclid et le telescope au sol LSST – projets majeurs de la communauté cosmologique aujourd’hui, ont été conçues dans l’objectif de cerner la nature des deux composantes sombres. Il s’agit de produire des observations aux très grandes échelles où leur rôle est le plus marquant. Elles permettront de reconstruire la distribution tridimensionnelle de la matière sombre dans l’univers grâce à son effet de lentille et d’étudier les propriétés de l’énergie sombre en mesurant l’échelle caractéristique imprimée par les oscillations acoustiques des baryons dans l’agrégation de galaxies. L’étude des distorsions de la distribution des galaxies dans l’espace des redshifts permettra de tester la validité de la loi de gravitation à grandes échelles.
D’autres sondes cosmologiques, tel que le comptage d’amas de galaxies ou la corrélation croisée avec le fond diffus cosmologique mesuré par d’autres expériences (par exemple Planck), seront également mises en œuvre pour fournir des contraintes inégalées sur les équations d’état de la matière sombre et l’énergie sombre.
Enfin, d’autres expériences, qui sont en cours de préparation, couvriront les zones complémentaires du spectre électromagnétique. Par exemple eRosita ou Athéna mesureront les signaux portés par les rayons X. Cela permettra d’aborder les objets observés sous des angles différents et de réaliser des analyses multi-longueur d’onde bien plus puissantes.
ECOLE D'ETE :
L’objectif de cette école est de proposer aux jeunes chercheurs francophones des cours d’initiation et d’approfondissement des problématiques sous-jacentes aux grands relevés en cours de réalisation ou qui le seront dans le cadre des projets majeurs de la cosmologie . Ces cours en aborderont les différents aspects (théoriques, observationnels, méthodologiques, numériques, …) et seront accompagnés de séances d'applications.
Les frais de séjours des participants sélectionnés seront pris en charge par l'école.
ATTENTION : La date limite des inscriptions est fixée au 7 Juillet 2016.